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Ah les autres ! Tous ces autres qui nous entourent, qui nous ont portés ou qui nous ont brisés. J’ai été interpelée par le titre de ce court roman de Jacques A. Bertrand. Interpelée et amusée. Et j’ai été touchée par plusieurs points : par toute la place rendue à ces autres qui nous ont entouré et par la justesse de leurs rôles.

 

L’auteur nous pousse dans un style sans chichi, parfois cru et violent, à nous interroger sur le rôle des autres. Il nous raconte alors les autres à son enfance, les autres à son adolescence, les autres à son âge adulte. Il fait aussi évoluer son regard sur tous ces autres.

C’est un homme qui commence par ne pas les aimer les autres… « Comment je me suis fâché avec tout le monde, je ne sais plus très bien. Longtemps, j’ai cru aimer les autres. Peut-être que je croyais les aimer parce que je voulais qu’ils m’aiment. Vous voulez toujours que les autres vous aiment. Enfin, vous croyez.  C’est des gens bizarres, les autres. Vous pensez qu’ils sont comme vous. Et pas du tout. Ils sont comme les autres. » Puis, on voit un homme qui en aime certains… « J’ai aimé des gens, énormément. Pas énormément de gens, des gens énormément ». Et enfin, c’est un homme qui tire des leçons, qui s’interroge, qui prend du recul. Sur la vie. Sur les autres. Sur le bonheur. Car tout cela « file très vite […] un peu comme le courrier électronique » et puis ; « ça ne se raconte pas le bonheur. Il faudrait énormément de talent pour raconter le bonheur. J’essaierai peut-être, à quatre-vingt-dix ans. On a plus de recul. »

 

J’ai aimé ce court roman qui résume bien tout ce que les autres sont : des matelas, des obstacles, des amis, des amours, des encouragements, des critiques, des angoisses, des bonheurs. Cela m’a donné envie de lire Les autres de Alice Ferney ; et puis que serions-nous seuls, sans vous, sans nous, sans personne d’autre pour nous guider, nous bousculer, partager, agir, réagir ? On a tant besoin des autres et on les redoute tant que c’est une découverte quotidienne, une nouvelle histoire à chaque fois, une longue parfois, et puis toute vie dans certains cas. C’est bien pour cela que les autres nous préoccupent tellement et nous obligent à toujours s’améliorer. Nous ne sommes pas grand chose sans eux et ils ne sont pas grand chose sans nous. Et quand les crans de nos roues s’accordent bien, c’est la roue du temps qui tourne mieux !

Tag(s) : #Bouquins à partager
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